Situé en fin du Festival et complétant « la conversation avec la scène », l’Atelier de “Paroles” permet aux lycéens de se retrouver entre eux ,par petits groupes, pour parler de leur projet et de leur pratique en atelier.
Depuis l’origine, les Didascalies accordent une place importante à la parole des lycéens. Véritables laboratoires d’exploration des sensations, des émotions, de la créativité et de la réflexion, les pratiques artistiques sont aussi l’occasion d’une parole partagée. Et si l’enjeu du théâtre, de la danse, du cirque “à l’école” était la possibilité d’accéder à une “parole sur…”? Construire une parole comme un objet artisanal, volontairement imprégnée d’une maladresse qui singularise. Une parole qui redonnerait sa place au sujet, qui dirait l’expérience vécue au plus près, dans son unicité. S’approprier son expérience par la parole… Aider l’autre dans ce travail personnel d’appropriation par l’échange parlé… Parler le théâtre, la danse et le cirque… au-delà des codes culturels appris ou intériorisés depuis toujours, voilà peut-être ce que permet l’expérience d’acteur, de danseur, de circassien… vécue et acquise dans les pratiques lycéennes.

Christian Heinrich (clown) et Erik Baron (musicien) ont choisi de travailler à partir du texte de Patrick Süskind  “La Contrebasse”

La contrebasse est l’instrument le plus gros, le plus puissant et le plus indispensable de l’orchestre, le plus beau aussi, dit d’abord le contrebassiste. Mais bientôt l’éloge pompeux laisse affleurer les frustations et les rancoeurs du musicien et de l’homme. Et peu à peu la haine d’abord refoulée de cette encombrante compagne s’exprime, se déchaine et explose jusqu’à la folie… 
Les 2 artistes tenteront de découvrir la relation entre un instrument et son interprêtre. Ca sera tantôt drôle, tantôt méchant, tantôt tragi-comique !  Erik « jouera » l’instrument tandis que Christian incarnera le musicien. Le musicien interagit avec son instrument. Il parle de son instrument et sa relation avec celui-ci - Mais comment l'instrument réagira-t-il au musicien ?

Mardi 8 et Mercredi 9 Février 2011 - en journée
Carte Blanche des Didascalies
Le Paradis (galerie verbale)

Soie
Pérformance / Improvisation

Timon d'Athènes, Shakespeare and slam
Theâtre

Mise en scène : Razerka Ben Sadia-Lavant
Avec Denis Lavant, D’ de Kabal, Casey,
Marie Payen, Mike ladd, Doctor L
Production : Objet direct

L’histoire du philanthrope Timon d’Athènes, adaptée d’après Shakespeare sous forme d’un concert slam-rap.
Timon, notable athénien, est entouré d'une cour de flatteurs qu'il entretient avec magnificence. Mais sa fortune s'épuise. Lorsqu’il demande l'aide de ses amis, aucun ne vient à son secours, chacun trouve un prétexte pour l’abandonner. Ivre de colère et de rage, maudissant l’humanité, Timon part vivre en marge de la cité et finit ses jours dans la misanthropie et la haine. La pièce de Shakespeare s'attaque au culte des hommes, l'Argent, de manière abstraite et virulente. OEuvre brute aux accents politiques, aux saillies revendicatives, composée de monologues et de joutes oratoires, Timon d’Athènes rejoint naturellement le slam, cette expression qui vise à adresser au public, de façon engagée, des textes portant un regard sans concession sur la société. Razerka Ben Sadia-Lavant réunit des corps, de la parole, du souffle et de la voix pour raconter cette histoire au travers de cinq virtuoses de la parole contemporaine. Le verbe éclate et circule d’un artiste à l’autre. Le texte retentit de manière droite, rythmée, pour dénoncer l’obscène des gâchis, dire le destin du mécène prodigue jusqu’à la ruine qui s’exile au fond d’un désert où, ironie du sort, il trouve de l’or. Dans une arène magnifique et imprévisible, la parole jubile, les mots vibrent, sonnent, claquent.

http://www.myspace.com/timondathenes

Mercredi 9 Février 2011
20H30
L’Odyssée – Périgueux
partenariat : L’Odyssée, scène conventionnée de Périgueux

Nos Parents
Theâtre - Vidéo

Vampyr VS Year Of No Light
Ciné-Concert

Le film : Vampyr - Der Traum des Allan Grey
Réalisé par Carl Theodor Dreyer - 1932 - 1h10
Musique : Year Of No Light


Création exclusive de l’année 2010, voilà assurément un ciné-concert à ne surtout pas manquer. Les bordelais de Year Of No Light et leur alliage de sludge et de post-hardcore pesant mâtiné d'effets post-rock ont choisi de mettre en musique le chef d'œuvre de Carl Theodor Dreyer, « Vampyr, ou l'étrange aventure de David Gray ».

Ce film de 1932 est l’un des premiers dédiés à la figure du vampire. D'une inventivité visuelle folle (surexpositions, surimpressions, voilages, jeux sur le cadre…), il sera l'une des œuvres les plus riches de son auteur d'un point de vue plastique. Il met en scène David Gray, chasseur de phénomènes paranormaux, qui arrive un soir à l'auberge de Courtempierre. La nuit, un vieillard pénètre dans sa chambre pour implorer son aide. Il lui laisse un paquet à n'ouvrir qu'à sa mort...

Les riffs lourds, incisifs et sombres de Year of No Light se fondent avec assurance à l'univers surnaturel du film. Les bordelais donnent naissance à une composition choc et contemplative qui happe le spectateur et renforce l'ambiance étrange.

Jeudi 10 Février 2011 – 21h
CAP-Cinéma Périgueux
Partenariat : Le Sans Réserve / Les Didascalies / Ciné-Cinéma
http://www.sans-reserve.org/concerts/tousconcerts_2.php?id=266

Carte Blanche Danse à Air Food company
Danse

Avec : Isabelle Franques et Sidi Graoui
Production : Air Food Company

« Nous ne sommes pas des bêtes … bien que nous soyons des animaux », performance dansée par Sidi Graoui et Isabelle Franques.
« Après Al Kîmiyâ, Des Marches à suivre et Rencontre (en cours …) , trois pièces chorégraphiques, trois soli crées depuis mon arrivée à Clermont-Ferrand, la présence d’Isabelle Franques permet justement de sortir de ces soli-tudes, contraction d’une solide habitude à être seul.
Transmettre le matériau me re-questionne dans mes choix esthétiques. Le travail d’ « écoute » de l’autre que nous cultivons et le partage de l’espace de création contribuent à développer la matière et à l’enrichir. Ce n’est pas vraiment une œuvre, il s’agit néanmoins d’un objet défini. L’homme, sa nature, sa culture en constituent le propos. L’intention, être dans le langage du corps par le corps. Un concentré de matière extrait des recherches que j’accomplis depuis 3 ans sur la transformation, un thème récurrent dans mon travail ces dernières années. »
Sidi Graoui, chorégraphe

Jeudi 10 Février 2011
en journée
La Filature de l’Isle - Périgueux